Comme un biologiste en son laboratoire, Mathieu Merlet Briand glane sur Internet la matière première qu’il prélève avant de la mettre en culture. Plutôt que d’une simple remise en circulation, les images, mots et sons de l’écosystème digital font l’objet d’une véritable opération de transformation. Passés au crible des protocoles et algorithmes qu’il invente, le fourmillement indistinct de ces data bruts donnent naissance à quelque chose comme une nouvelle texture sensible. De sa formation aux Arts Décoratifs, Mathieu Merlet Briand aura en effet gardé une approche qui est davantage une pensée de la matière que de l’image. Né en 1990, Mathieu Merlet Briand appartient de fait à la génération qualifiée de « digital native », pour qui l’environnement digital n’a jamais été synonyme de réseaux de câbles ou d’interfaces-écrans. Sans matérialisation du hardware, le digital est précisément (...)
