Victoria Kosheleva est peintre. Peintre au sens le plus entier du terme, attachée qu’elle est à l’expression de vérités intimes, d’émotions et de sensations primordiales qui confinent à une texture universelle. Dans ses toiles à la lisière entre abstraction et figuration, les personnages esquissés, suggérés par un contour ou quelques éléments, sont perméables à leur environnement et viennent s’hybrider aux larges aplats colorés qui dissolvent la forme. Appréhender les toiles de Victoria Kosheleva qu’elle exécute à l’huile sur toile, c’est d’abord aborder de plain pied un univers qui ne doit pas tant aux passages des modes, aux influences ou aux écoles. Certes, s’imposent certains échos avec l’histoire de la peinture. Pour la palette, on pense ainsi à certains maîtres de l’expressionnisme allemand, croyant percevoir ici des échos avec Daniel Richter, ses formes aqueuses élongées glissant les unes dans les autres, son refus de la (...)
